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yemasiwayakomori.overblog.com

CETTE REPUBLIQUE

A l’heure de la mondialisation, quand la technologie imprime ses empruntes, parce que de partout où on se trouve on suit tout, mais tout ce qui se passe dans le monde. Les printemps arabes dans le Maghreb, la guerre en Syrie, la crise dans la zone euro, la séduction iranienne à l’endroit de cette communauté internationale, tout ça montre que le troisième millénaire apporte un changement des mentalités, que le monde change, les peuples aspirent au changement .

A côté de ça, d’autres pays font des efforts pour rester dans un état de décomposition, d’autodestruction et c’est le cas malheureusement de mon pays, mon bled. Cette République où le vol devient banal et je dirais même normal à en juger ce qui se passe et qui n’alerte personne. Ni la société civile, ni le anda na mila parce que l’Etat est le champion en la matière sous le silence complice de la population, qui pourtant et en principe est le vrai détenteur du pouvoir rien que par le fait que c’est elle qui le donne, mais passe le temps à crier haut et fort la misère et par je ne sais quoi rêve d’une bonne gouvernance.

Tiens par exemple, si on se rend à la préfecture ou à la mairie pour un acte de naissance ou un jugement supplétif, autour d’une table le fonctionnaire vous dicte le prix à payer pour ce service, et l’argent donné est mis dans le sac personnel et on vous dit de repasser après sans papier administratif attestant que vous avez payé. Ceci est valable dans tous services où il est demandé de payer. Le président de la République, les ministres s’approprie l’État et chaque chose de fait n’est pas un devoir mais plutôt une faveur, peuvent licencier qui ils veulent et mettre qui ils veulent. L’argent publique est distribué à qui le pouvoir souhaite et ça au vu de tout le monde.

Ils volent l’argent du peuple sans aucun état de conscience parce que de toutes les façons ils ne seront jamais inquiétés. Voir leurs salaires mirobolants, voir les avantages qu’ils ont mais ne sont jamais satisfaits tout comme les fonctionnaires de notre chère justice. Les détournements qui s’opèrent dans les sociétés dites d’État comme dans les hydrocarbures, la comorienne de l’eau et de l’électricité, Comores télécoms et encore la banque postale SNPCF. Il n’y a jamais eu de justice et les coupables circulent librement et ont leur place dans la société. Vous savez quoi, ces personnes-là aident les pauvres avec cet argent, alors leur argent, tout comme dans les campagnes électorales où tout le monde sait que tel candidat à une élection est quelqu’un qui était à un poste publique et a détourné l’argent publique et avec cet argent ils achètent les électeurs. Ceci est valable pour l’opposition tout comme ce qu’on peut appeler la majorité alors le pouvoir.

La routine est là, mais aujourd’hui une autre duperie est inventée parce qu’ils sont pleins d’imaginations pour tromper, pour tout simplement voler tout légalement. « On a cambriolé la banque postale en plein jour et un peu plus d’une petite centaine de millions est emporté. »

Oui tout est légal dans cette République, tout ce que l’autre appelle illégale. Quelqu’un disait « dans toute malheur, quelque chose est bonne » et ce nouveau feuilleton va mobiliser des moyens considérables pour notre fameuse justice pour une énième enquête qui nous avons battu le record mondial des enquêtes jamais bouclées, ou à défaut bâclées, le temps que les choses se calment. Tout comme dans cette République qui vit exclusivement d’aide où l’argent est dilapidé sans « scrupule ». Combien d’argent on a mis pour construire les usines et les machines dans les trois iles pour le projet habitat, mais qu’on abandonne, combien on a mis pour la construction du petit port de Moroni qu’on abandonne, combien jadis on a mis au CEFADER et que les comoriens attendent depuis des lustres les retombés.

Mais les comorien ont eux aussi une République démocratique parce que là-bas on organise de élections. Les comoriens eux aussi vivent dans un État démocratique où les gens ne sont pas soignés ni éduqués. Ainsi les comoriens vivent l’évolution des chartes comme les droit de l’enfant où la plupart n’ont même pas l’opportunité d’être scolarisés. A qui le tour de cette présidence tournante ? qui dit mieux, la créativité est notre fort.

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