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yemasiwayakomori.overblog.com

TOUT NOUS TOMBE DESSUS

Tout est blanc ou tout est noir dans mon pays. Menteur celui qui a dit tout est relatif. Dans mon propre pays, chez mes propres parents j’ai appris à mentir pour avoir quelque chose. Tout jeune je pleurais parce que je voulais suivre un de mes parents qui sortait, on me disait, « arrêtes de pleurer et quand je reviendrais je vais t’apporter des bonbons » tout content je me taisais avec l’idée que j’allais avoir des bonbons. J’avais hâte de revoir mon parent revenir. Mais à son retour, pas de bonbons et ce n’est pas par oubli mais c’est fait sciemment.

Oui mais est-ce que c’est une autre époque. Comment je peux évoluer sans références qui ne sont autres que les ainés ? Je vis dans ce pays où rien n’est préparé, tout est improvisé pour faire bonne figure. On se réveille un beau matin et à la radio on nous parle d’un pays démocratique. Quelle est cette démocratie dans un pays à forte taux d’analphabètes ? Oui c’est une très belle chose mais quelqu’un a dit que cette démocratie est un choix du peuple, et nous disons pour qu’il y’ai un véritable choix il faut comprendre les avantages et les inconvénients de ce que l’on choisit, connaitre ses limites, pour que ce choix soit véritable et durable.

La santé est à l’agonie. Pour aller à l’hôpital, le comorien déjà pauvre doit vendre ses quelques misérables avoirs et attention il ne doit pas retomber malade. Pendant ce temps-là des millions de nos francs sont utilisés pour construire des usines biens équipées pour fabriquer des briques destinés aux logements, des millions sont engagés pour un petit port à Moroni. Des belles initiatives seulement parce qu’on a changé de régime alors tout est abandonné, plusieurs dizaines de millions sont jetés par la fenêtre.

Le comorien est celui qui tout ce qu’il consomme est entièrement importé. Des allumettes, de la bougie, des tonnes d’arachides, d’oignons, d’haricots sont importés. Il fut un temps où les Comores exportés du coprah mais maintenant ils importent des noix de coco. L’aliment de base des comoriens est le riz mais aune rizière petite qu’elle soit n’existe dans le pays. Pour encourager ce phénomène, des institutions financières ont vu le jour dans le pays pour prêter de l’argent, puis le mettre dans des mallettes pour aller acheter ailleurs.

Et pourtant sur dix jeunes comoriens scolarisés, seulement trois arrivent à des études supérieures et les sept restants deviennent des « déchets humains » personne ne se soucie d’eux au moment où le pays manque cruellement de mains d’œuvre. Pas de maçons, agriculteurs, mécaniciens qualifiés. Dans tout ça l’Etat construit une université au lieu de commencer par ouvrir des centres de formations pour donner une seconde chance à ces jeunes qui avec le temps se transforment en « délinquants »

Une université qui forment des futures chômeurs car tous suivent des soit disant études qui au bout voudront travailler dans un bureau. Des institutions financières qui demandent de garanti pour pouvoir financer des micros projets mais les bénéficiaires de ces prêts n’ont aucune qualification. Il est vrai que toutes ces réalisations, tous ces acquis sont utiles mais on n’a pas préparé le terrain pour pouvoir les installer.

Et dans tout ça malheureusement on continue de foncer tête baisser, on refuse de réagir, de régler le tir. Et maintenant un bruit d’une présence de pétrole et de gaz aux Comores circule. Qu’est ce qui va se passer ?

Mais nous croisons les doigts, tout en espérant qu’un jour le pays se réveille et se prenne en charge. Quelqu’un disait « tout change », je refuse de continuer.

COMORES TU MERITES TOI AUSSI LE BONHEUR PAR TES ENFANTS. DES JOURS MEILLEURS T’ATTENDENT ET CE N’EST PAS UN REVE. TA PAUVRETE N’EST PAS UNE FATALITE NOUS SOMMES PERSUADES.

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